Les deux récents ouvrages de Franz Kaltenbeck, L’écriture et la mélancolie et La psychanalyse depuis Samuel Beckett, suscitent de nouvelles recherches psychanalytiques, psychiatriques ou littéraires sur les rapports entre écriture, art et psychanalyse.
Dans L’écriture mélancolique, Franz Kaltenbeck s’interroge sur une contradiction : tandis que l’écriture d’une œuvre a protégé de la folie nombre d’écrivains et d’artistes, certains, au contraire, en meurent alors qu’ils arrivaient au sommet de leur art, contredisant la thèse lacanienne du sinthome. Comment l’écriture est-elle devenue mortelle par elle-même ? Une question qui conduit, entre autres, l’auteur à poser les jalons d’une stylistique de la mélancolie.
La psychanalyse depuis Samuel Beckett éclaire les interrogations psychanalytiques initiées par l’écrivain. Beckett ouvre la question de la fonction de son art pour l’artiste : comment chaque artiste s’empare-t-il de la nécessité symptomatique de la pratique de son art, en tant qu’elle est nouée à sa jouissance de la vie ?